Les Raisons du Projet
Le Projet vise à établir un institut bilingue habilité à décerner des diplômes de premier cycle, provisoirement désigné le Projet de Diplômes Numériques ès Lettres (PDNL), en réponse à l’appel lancé par la loi favorisant Le Choix et l’excellence au niveau postsecondaire pour des initiatives privées qui rencontreront les besoins changeants des étudiants tout en maintenant la tradition ontarienne d’excellence postsecondaire. De trois ou de quatre ans, les formations de l’institut en littérature, en histoire et en philosophie seront offertes en français et en anglais.
L’initiative DNL est conçue pour saisir les possibilités offertes par les nouvelles technologies numériques – des possibilités uniquement adaptées à la nature textuelle des études en lettres – afin de répondre à la demande d’étudiants dont les capacités et les inclinations les destinent aux études en lettres mais à qui les universités ontariennes offrent chaque année moins de programmes traditionnels en lettres. La mise en place de ce Projet assurerait l’accès à une éducation en lettres de la plus haute qualité aux étudiants Francophones comme aux Anglophones, sans restrictions géographiques.
Tradition et innovation
Le modèle didactique du PDNL est conçu pour forger un lien dynamique entre la tradition et l’innovation afin d’apporter aux étudiants le meilleur des mondes : les nouvelles technologies sont informées par le sens et la finalité des lettres, alors que les textes de la tradition des lettres modernes sont revivifiés par la transformation de leur mode d’enseignement et d’assimilation.
À considérer pleinement les implications de la révolution numérique pour l’éducation postsecondaire et à comprendre ce que la dématérialisation et la détemporalisation signifient pour l’enseignement et l’apprentissage, le PDNL se situe sur l’avant-garde pour rencontrer les exigences des étudiants du nouveau millénaire. Notre approche met l’innovation au service de la tradition et nous permet de proposer des formations de la plus haute qualité fondées sur de nouvelles approches à l’enseignement de tout ce qu’il y a de plus vital dans les traditions académiques des lettres.
Une prestation révolutionnaire : purement textuelle, purement numérique
Le modèle d’enseignement envisagé par le Projet a été développé afin de profiter pleinement du potentiel inné de la technologie numérique sans l’utiliser pour mimer l’interaction physique ou pour recréer virtuellement des campus physiques. Ce modèle didactique est spécifiquement conçu pour épouser la nature textuelle des études en lettres. Il n’y a point de conférences vidéo dans les cours projetés par le PDNL ; plutôt, les matériaux textuels qui composent la conférence d’un cours universitaire traditionnel sont segmentés et insérés dans les textes primaires là où ils sont le plus utiles ; plutôt que d’écouter d’abord une conférence et d’essayer de s’en souvenir afin de l’appliquer aux lectures, les étudiants trouvent les remarques de la conférence à l’endroit et au moment voulus. De même pour les tutorats : le modèle didactique proposé donne aux étudiants maintes opportunités pour discuter des ouvrages à l’étude avec des camarades de partout dans le monde. Par contre, les éléments plus strictement didactiques du tutorat tels les explications et les recommandations bibliographiques du professeur sont pareillement segmentés et insérés directement dans les textes aux passages où l’expérience a démontré que les étudiants risquent de broncher. Les discussions entre camarades seraient ainsi libérées des contraintes du temps et de l’espace qui caractérisent les campus physiques, alors que l’aide du professeur serait disponible en permanence aux passages où elle est le plus sollicitée. Les références bibliographiques seraient également liées directement afin d’encourager les étudiants à explorer la tradition critique en parallèle avec leur étude des textes primaires.
Par rapport à ce qui peut se faire sur les campus traditionnels, le modèle d’enseignement numérique du Projet est révolutionnaire en ce que les éléments constitutifs d’un cours de lettres (les lectures primaires, les conférences, les tutorats et les lectures secondaires) sont fusionnés. Les lectures, les conférences et l’étude ne sont plus des étapes qui se succèdent et qui peuvent se disjoindre, elles deviennent des aspects d’un seul processus d’apprentissage intégré et intégral.
Lire, écrire, discourir
Sous réserve de l'obtention de l'assentiment ministériel, les programmes du PDNL accueilleront des étudiants hautement lettrés. Cette caractéristique distinctive apporterait aux finissants un avantage important sur le marché du travail. Les perspectives d’emploi ne mèneraient toutefois pas les décisions quant aux contenus des programmes, lesquels découleraient au contraire de la finalité traditionnelle des formations en lettres, à savoir, de permettre aux étudiants d’accéder à l’autonomie intellectuelle. En fonction de leur visée purement éducative, les programmes du PDNL cibleraient le développement de capacités de lecture et d’écriture exceptionnelles. Chaque cours comporterait d’extensives lectures de textes complexes et la rédaction d’une dissertation étendue. Ces exigences se renforceraient d’année en année de sorte que les étudiants développent au maximum leur potentiel intellectuel, devenant des lecteurs rapides de textes compliqués et des rédacteurs fluides de textes finement raisonnés. Ces capacités sont les pierres d’assise du développement intellectuel, mais elles sont aussi celles-là mêmes que les employeurs cherchent de plus en plus assidument à mesure que leur disponibilité diminue.
En parallèle à l’emphase textuelle du Projet, les programmes viseraient à former des orateurs accomplis, car il s’agit là d’une capacité importante pour les étudiants souhaitant poursuivre des études dans les professions libérales telles l’académie ou le barreau, comme aussi dans les domaines des affaires ou de la politique. Chaque cours comporterait une présentation de recherche que les étudiants diffuseront en direct à leurs camarades de classe, et ces présentations seraient évaluées de la même façon que les dissertations de sorte que les étudiants reçoivent une instruction progressive qui leur enseigne à parler de manière claire et convaincante.
Intégrité et transparence
L’authenticité de toutes les soumissions est une considération importante pour toute institution de premier cycle, et en particulier pour un institut purement numérique. Le portail universitaire proposé dans le modèle d'enseignement du PDNL mettrait en place des systèmes d’identification sophistiqués mais faciles à utiliser comme ceux des sites gouvernementaux qui traitent de données sensibles. Toutes les soumissions étant électroniques, le Projet constituerait une base de données permanente qui offrirait une assurance d’authenticité supérieure à ce que proposent les institutions postsecondaires actuelles.
Étant donné que tous les cours au sein des programmes du Projet suivraient une progression fixe et uniforme (voir la page « Programmes »), le contenu exact des études de chaque finissant apparaitrait immédiatement à quiconque évaluerait un relevé de notes en vue d’un emploi ou d’une admission aux études supérieures.
Dans le marché postsecondaire d’aujourd’hui, un tel degré de simplicité, de rigueur et de transparence démarquerait les formations du Projet, bâtissant un retour fortement valorisé sur les efforts des étudiants par le prestige que conférera un diplôme du PDNL.
Communauté et mobilité
Pour les étudiants nés au troisième millénaire, l’interaction virtuelle est un vecteur important de l’interaction sociale. Les institutions qui bâtissent et nourrissent des groupes sociaux virtuels pourront offrir de meilleures options aux étudiants contemporains que ne le peut l’expérience parfois aliénante des campus physiques. Les demandes d'assentiment ministériel du Projet dussent-elles aboutir, la nature des programmes projetés et leur incorporation structurale de l’interconnexion des étudiants dans chaque cours favoriseraient le développement d’un sentiment d’appartenance et d’un esprit de corps robustes sur fond d’expériences éducationnelles partagées. Intégrés au modèle didactique, les média sociaux permettraient des modes d’association différents et surimposés au sein de l’institut et en rayonnement vers le monde extérieur. Les liens favorisés au cours de la formation des étudiants perdureraient entre les anciens, forgeant un réseau de connexions à vie.
En même temps que son modèle didactique favoriserait une identification et une fierté d’appartenance, la communauté PDNL transcenderait les contraintes géographiques. Les étudiants pourraient fréquenter aussi facilement des camarades d’autres continents que ceux de la même ville. De plus, les étudiants pourraient poursuivre leurs études en se connectant n’importe où dans le monde, puisque le modèle didactique implique que toutes les ressources requises seraient fournies directement par le portail du Projet, et que les frais minorés laisseraient aux étudiants d’autant plus de ressources pour voyager et participer à des activités sociales.